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Un mois sous le men

Un mois sous le men
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9 mars 2009

Petite maison avec vue imprenable, dependances...

Ce matin, leves tot, nous partons voir une villa imperiale (oui, c est thematique).L empereur Gomizuno o venait s y detendre. Il y a de quoi, superficie de 54 hectares, un grand etang avec ponton pour amarrer sa barque et trois villas, la basse, la moyenne et la haute. (par rapport a leurs situations geographiques), le tout construit en 1659. Nous arpentons les 3 km de visite au pas de charge, la guide trace, les Japonais (oui, cette fois ci pas de gaijins a l horizon a part vos serviteurs) prennent tout en photo mais ne sont pas tres preteurs, il faut les pousser un peu pour pouvoir a notre tour prendre des cliches. Un garde imperial beaucoup moins sympa que le dernier ferme la marche.
Au bout d une heure et quart nous avons fait le tour, un peu decus de ne pouvoir y rester plus longtemps, nous retournons pres de la gare, mangeons un sandwich pas terrible et rentrons a Osaka.
Nous allons directement a Temmabashi pour y recuperer les tenuguis.
Nous posons le tout a l appartement, faisons une micro sieste et je pars faire mumuse avec du bambou.
Des le cours enfant, je ne me sens pas en forme, ou plutot pas concentre. Aujourd hui Kano sensei n est pas la, le groupe adulte sera donc encadre par Fujiwara sensei.
Elle commence par nous refaire travailler le deplacement suriashi avec l escalier en corde fixe au sol.
Elle insiste sur le fait que nos 2 pieds ne doivent pas se retrouver en meme temps dans la meme case (sans le montrer c est difficile a expliquer), je finis (comme mes petits camarades) par faire l exercice correctement, mais j ai l impression que mon suriashi est completement different. Ca me fait vraiment bizarre et je fais de la merde integrale pendant les kihons. Cette histoire de suriashi me turlupine. Pendant le kihon, elle insiste sur la reprise de garde apres s etre retourne. Nous devons donc nous retourner et etre directement disponibles. J ai du mal, mes deplacements me semblent bizzares, alors je vais moins vite pour essayer de comprendre. Dans mon monde, je commence a faire uchikomi sur kote men alors que c est moi le motodachi! J ai trop honte...
Nous faisons ensuite keiko, Maeda san me met de beaux debana men et debana kote, je n arrive a rien de concluant. Je me retrouve ensuite avec Nakano san. Elle me met aussi des valises de kote. J ai l impression que j aurais du rester couche... Je suis ensuite contre Matsumoto san, un jeune que je ne connais pas. Reprenant du poil de la bete, je lui colle quelques beaux men directs et un kote men correct. Le dernier keiko est contre Uchiyama san. Comme d habitude, nous avons du mal a nous marquer, elle me met quand meme des kote et moi des men.
Plutot depite, j attaque le cours adulte. Il y a Sasatsuki, Ota, Okada et Maizawa senseis.
C est Okada sensei qui s occupe du cours. Il commence par nous dire que pour progresser, il ne suffit pas de faire des kihons, kihons et des kihons... Il faut faire des kihons en y mettant tout son coeur, ce n est pas parce que ce sont des exercices basiques qu il faut les faire de facon machinale.
Il continue en faisant une analogie interessante. Il nous explique qu une voiture sans pneu n ira nul part, quelle que soit sa marque, son moteur ou sa taille. Il en est de meme en kendo, les pieds sont fondamentaux. Les pieds se deplacent et le reste suit. Sur ces paroles, nous faisons des kihons, je suis avec Matsumoto, le jeune du cours enfant. Tout se passe bien, sauf au moment des ojiwaza. Je n arrive pas a placer un seul suriage men correct. Mes pneus euh...mes pieds ne suivent pas.
Nous faisons jigeiko, je refais la meme chose qu au cours enfant, des mens qui arrivent bien, le moral va mieux. Je me trouve ensuite avec une lyceenne que je pensais tres forte. C est plutot mitige, elle va relativement vite mais ses frappes sont archi legeres et elle est tout le temps penchee en avant. J arrive encore a passer des men. Un troisieme keiko contre un cinquantenaire qui se passe relativement bien pour moi puis j invite Sasatsuki sensei. D entree, je fais un truc bizarre avec la pointe, il va faire kote, se ravise et je lui mets men...Il est surpris, il sourit et apres ca, je ne vois plus le jour. Je prends des men dans tous les sens, du debana, du suriage. Il me fait courir dans toutes les directions, je dois faire au moins 10 tours de dojo. Lessive, je passe a Okada sensei. Meme topo, sauf que je ne lui mets pas de men, lui par contre si. Derriere la tete aussi. Il me fait des tai atari limite a me faire voler, quand je lance men, il me chope de cote et m envoie valser en diagonale. Tout ca finit par un uchikomi sur men. Raaahhh pourquoi j ai repris des brochettes hier soir...
Il ne reste plus beaucoup de temps alors j invite Ota sensei qui me fait faire uchikomi. Il me met moins la pression que les autres, ca me permet de faire des uchi a peu pres corrects et de reprendre mon souffle.
Je vais les saluer, Sasatsuki me dit que c est plutot bien mais que je dois armer un peu moins grand.
Je lui dis que je fais ca pour pallier ma faiblesse de te no uchi. Il me dit que le probleme vient de mes hanches, que je n engage pas assez et que donc mon energie se disperse dans le dojo...Tenez, prenez, ceci est mon ki, livre pour vous et pour la multitude...
Okada a sensiblement la meme explication. Armer moins grand, plus de hanche et plus de vitesse dans les pieds.
Je prends ma douche, rentre a Kyobashi. Nous mangeons quelques onigiris et nous couchons tot avant d affronter une autre journee epique.

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8 mars 2009

On descend de la montagne en cable car, on descend...

Ce dimanche, nous partons avec Audrey (la copine de fac avec laquelle nous etions alle a Universal Studio Japan) pour le lac Biwa, prefecture de Shiga.
Nous nous donnons rendez vous gare d Osaka a 9h20, esperant avoir des places assises pour le trajet qui dure quand meme une petite heure.
Il ne faut pas se tromper entre les trains normaux, les express, semi-express, express limited, super express...J explique a un papy dans quelle file se placer pour attendre un train express sous les yeux meduses des Japonais. Nous rentrons dans le train, nous ruons sur les places et passons un agreable voyage.
Arrives en gare d Otsu, nous prenons des cartes a l office du tourisme et tracons droit vers le lac Biwa. Nous faisons d abord un tour sur la jetee. Les pecheurs sont de sortie mais ne prennent pas grand chose a part des coups de soleil...
Nous decidons de partir a Sakamoto, a quelques kilometres de la et de prendre un funiculaire pour aller visiter les temples qui sont sur le mont Hiei.
Arrives a la gare du funiculaire, nous apprenons qu il s agit du plus long du Japon et qu il a ete construit il y a plus de 80 ans. Nous achetons nos billets, on nous offre des kairos, des chaufferettes a mettre dans ses poches. Ca va cailler!
Le trajet effectue, nous cherchons de quoi manger et...il n y a pas le choix, c est soba (nouilles au sarrasin) ou udon (grosses nouilles au ble) accompagnees de legumes (eh oui, temple bouddhiste oblige, on ne se fera pas un gros morceau de barbaque.). Nous commencons ensuite notre periple, visitant les differents temples de la secte Tendai, le miidera et l enryakuji entre autres. Nous visitons aussi le "pavillon des tresors", nous sommes un peu decus parce qu il s agit ni plus ni moins que d un musee et les pieces rares ne sont pas vraiment mises en valeur. Nous n avons le droit de prendre en photo aucune statue ou interieur de temple. Les bonzes ne transigent pas. Escaliers en pierre apres escaliers en pierre, ce sont nos cuisses qui ressemblent a de la pierre...Un peu presses par le temps, ( le dernier funiculaire part a 5h et il n y en a que toutes les 30 minutes), nous accelerons pour finir la visite de la pagode ouest et prendre le funiculaire de 4h30. Une fois a Sakamoto, nous trouvons une petite maison de the et nous prenons un zenzai (soupe de haricot rouge sucre avec des boules de riz gluant) et un bol de the pour nous rechauffer.

Nous reprenons le train en direction d Osaka et allons manger a Gonbei, le fameux restaurant de brochettes.
Moralite, si les bonzes connaissaient Gonbei, ils arreteraient de manger des sobas...

7 mars 2009

Les tigres se sont fait manger par les buffles:

Apres une balade du cote de Kyobashi, nous decidons de repartir manger dans un des restaurants ou nous avions mange de tres bon sushis.
La serveuse surprise me dit " vous etes deja venu, n est ce pas?"... On n arrive pas encore a passer inapercu, ca doit etre ma classe naturelle...! Nous commandons un menu du jour a...1000 yens (8,5 euros), dans lequel nous avons un filet de poisson marine, 4 tempuras, 4 tranches de sashimi de thon, 2 crevettes crues, une soupe, du riz au haricot rouge a volonte, des legumes marines, un flan au poulet, et une salade de fruit!
Je me demande comment ils s en sortent...Dommage qu on n ait pas l equivalent en France...
Apres ce bon repas, nous partons du cote de Momodani pour aller dans mon magasin prefere, a savoir Nakanishi budogu, le magasin de materiel de kendo.
Comme je cherche des shinais, j en teste quelques uns (...)pour ne pas dire quelques dizaines. Amelie doit me detester sur ce coup la. Une fois mon choix fait, je discute avec le gars, prends deux ou trois autres choses, il se souvient de moi alors j ai droit a une petite (sniff) reduc et au numero d avril de kendo jidai. Il me prepare les shinais et la je m apercois avec stupefaction qu un esprit japonais tordu a eu l idee insensee d inventer la machine a mettre la tsukagawa sur les shinais! Pour ceux qui ont deja du faire l operation, vous savez a quel point il est dur de passer le capuchon de cuir sur le bambou. Eh bien la, deux coups de manivelle, et c est fait! Je vais faire une proposition au dojo pour qu on investisse, en plus ca ferait tres deco industriel/loft.
Mes emplettes faites, nous nous depechons de rentrer a l appart pour poser le tout et repartons en suivant au Kyocera Dome, le stade de baseball pour voir la rencontre Orix Buffaloes/Hanshin Tigers.
Comme nous sommes du cote des Tigers, Amelie a besoin de se confondre avec les autres felides et crie, pleure, se roule par terre (presque) pour que je lui achete une echarpe des Hanshin, moi, je prefere me prendre une biere (^-^).
Nous prenons nos places, nous sommes plutot bien places au 2eme rang, du cote de la 4eme base, celle ou passe les joueurs qui marquent un point. (je vous fais grace de toutes les regles de baseball)
La salle est vraiment impressionnante, le plafond donne l impression d etre dans une soucoupe volante. La salle ne se remplit pas trop et a vu de nez, 1/4 des places sont occupees. Nous ne sommes pas du cote des fans "hardcores" avec banderoles, drapeaux geants, trompettes, taiko et choregraphies d enfer. Nous avons juste le pervers de service (cf photo) venu plus pour draguer et mater les demoiselles qui vendent de la biere que regarder le match. Devant ce constat, je decide d arreter purement et definitivement la biere.  Fred, je te conseille d en faire autant ou toi aussi tu pourrais finir comme une ame en peine dans un boulodrome lyonnais.
Le match bat son plein, enfin c est du baseball, donc on a le temps d aller faire pipi, faire des photos des gens autour, admirer les maillots des supporters sans qu il ne se passe quoi que ce soit, ou presque. Vers le milieu de la partie, les Hanshin mettent coup sur coup 2 points. Les spectateurs se reveillent un peu. Les Buffaloes reviennent au score et passe meme devant d un point. Les Hanshin reviennent a egalite. Dans l avant derniere manche, comme rien ne semble se passer, des gens commencent a quitter le stade. Dans la derniere manche, les Buffaloes marquent un dernier point et remporte donc la rencontre. Moralite, tu ne quittes pas le stade tant que ce n est pas fini! ou "tant qu il y a de la batte, il y a de l espoir".
Nous quittons le stade sous le regard amuse des Japonais. Une etrangere avec une echarpe des Tigers ca a l air d etre marrant...
Nous rentrons a Kyobashi et allons au restau on nous avions mange des brochettes mercredi dernier.
La serveuse qui nous avait servi nous reconnait (encore ma classe naturelle...) et vient me dire que cette fois ci je pourrai gouter a l aubergine au miso. (la derniere fois elle s etait platement excusee car il n y en avait plus). Nous mangeons de l aubergine, quelques brochettes de poulet, un onigiri grille et au dodo...

6 mars 2009

Hourra, hourra, ura

Leves tot (ce coup ci), nous partons a  Kyoto pour visiter l autre palais imperial, le sento gosho, palais qui etait reserve aux empereurs retires. Il a ete construit en 1630 pour Gomizuno O.
Nous passons au bureau ou nous etions alles nous inscrire pour visiter l autre palais. L autorisation editee nous prenons un the vert avec un zenzai, une sorte de soupe de haricot rouge avec des boules de riz gluant. A 10h45, nous penetrons dans l enceinte et regardons une video explicative. Cette fois ci pas d anglais, tout est en japonais. Il y a quelques gaijins avec des oreillettes. Nous commencons la visite et je suis content de pouvoir ecouter les explications en japonais. Je regrette juste que le guide n utilise pas de micro,il faut etre pres pour l entendre. Je suis decu en voyant que les 2 etangs sont en travaux, l eau a ete quasiment toute retiree et des ouvriers s affairent a retirer des blocs de pierre. Le reste est entretenu a l extreme, des femmes coupent des pousses de bambous a la faucille pour faire ce que les japonais appellent un "tapis de bambou".
Au bout d un moment, je m apercois que ma photographe a disparu. Je l attends, elle doit etre en queue de peloton en train de mitrailler. Je la vois arriver avec un garde imperial (vous vous souvenez les gars en imper et oreillette qu il y avait dans l autre palais) papotant tranquillement. Un peu surpris, je m approche et la, elle explique au garde que je fais du kendo et que je m entraine en ce moment au Shudokan. Il nous explique alors qu il faisait partie de l equipe olympique de judo en 65 kilos et qu il va regulierement en France. Il commence alors a nous parler de la France, et a nous faire une visite du parc. Il nous montre ou nous mettre pour faire les meilleurs photos. Nous explique que tel arbre et celui qu il y a sur les pieces de un yen, que tel autel a ete construit pour se proteger des catastrophes naturelles et qu il apparait dans le Manyoshu, le recueil de poemes japonais le plus ancien. Il est vraiment sympa et c est un plaisir de visiter avec lui, il rigole en disant que ses oreilles ressemblent a des gyozas (raviolis chinois), nous lui disons que chez nous on dit que les rugbymen ont les oreilles en chou fleur ou comme des chips. Ca le fait rire. A la fin de la visite, il me conseille d aller voir un entrainement de kendo dans un dojo a cote du Heian jingu. Il nous explique qu il y a eu deux ecoles et que celle ci est la plus ancienne et la plus traditionnelle. Je vais creuser le sujet et essayer de voir si je peux assister a un cours.
Il nous conseille aussi un petit restau sans pretention pres du palais. Nous finissons la visite et partons manger la ou il nous l a indique. C est simple, bon et pas cher. Un sukiyaki don (emince de boeuf sur riz) pour moi et udon en cocote (grosse nouille, pas Amelie, le plat) pour Amelie.
Nous partons ensuite au Sanjusangendo, le temple aux 1001 statues de Kannon, construit au 12eme siecle. C est l un des batiments en bois le plus long au monde. Les rangees de statues sont impressionnantes, le silence malgre la foule aussi. Pas le droit de faire de photos des statues, nous nous rattrapons sur l exterieur.
Nous rentrons a Osaka et apres un cafe, je pars a l entrainement.
Aucun changement pour ce qui est du debut du cours enfant. Apres le kirigaeshi, Kano sensei nous dit que nous allons faire 50 min de jigeiko et que les senseis presents seront motodachis.
2 adultes doivent aussi rester motodachis et tourner. Je commence par un jigeiko avec Uchiyama san, ce que j ai senti hier avec la pointe un peu basse semble payer. En attaquant men par ura, je lui mets deux beaux men. Je prends le poste de motodachi et fait travailler 2 enfants. Kawano san, une 1ere dan m invite, comme elle attaque beaucoup kote, je travaille mon suriage men. Je lui laisse la place de motodachi et vais voir Ito sensei. Nous commencons le keiko et derriere moi, le fils d Uchiyama san fait l andouille et m encourage en sautant dans tous les sens et tapant dans ses mains, imite par quelques autres gamins. Ito sensei va les voir et elle leur demande "vous encouragez qui?"en faisant mine de bouder. Les gamins embetes disent " vous, sensei, vous". Des qu elle a le dos tourne, le fils Uchiyama me tape sur l epaule et me dit "vas y"
Ito sensei est tres rapide, ca ressemble beaucoup a du kendo universitaire (en plus propre), elle n a que 26 ans et est donc archi tonique. Ses kote men sont incroyables. Je lui mets un gyakudo (remerci David) et un kaeshi men. A la fin, elle me dit que je trouve de bonnes opportunites mais que mes frappes sont un peu legeres.
Le cours adulte commence, dirige par Takahashi sensei. Il y a aussi Ota sensei (pas le meme que  d habitude, celui ci vient de Kagawa, ile de Shikoku), et Kano sensei.
Notre Ecossais prefere m invite a travailler le kihon avec lui. Apres kirigaeshi, nous faisons uchikomi sur men, Kano m explique comment ameliorer mon uchi en modifiant un peu la hauteur de mes mains. Takahashi sensei nous invite ensuite a faire jigeiko. Je suis donc contre George. Du coin de l oeil, je vois que Kano sensei nous regarde. Il s agit de ne pas faire de merde...Je fais mon seme, nous restons tres pres la pointe tres basse et... je lance katsugi men qui arrive pleine face. Kano hoche de la tete. Attaque suivante, il lance kote et aboutit sur ma tsuba. Je fais seme en menacant ura et fait men sur omote. George a l air surpris...moi aussi d ailleurs... Je tente ce que j ai fait avec Uchiyama san, men par ura et...ca passe aussi! Y a un truc bizarre, ce que je tente passe.Nous tournons et refaisons des kihons avec l adversaire suivant. La, il s agit de faire kote, soit directement, soit en faisant harai waza par exemple. Nous faisons ensuite jigeiko contre la personne avec laquelle nous avons pratique. La c est un jeune etudiant, tres vif (bizarre) mais la aussi, le men par ura passe...J aurai peut etre du le bosser avant ca...
Nous refaisons du kihon, (men, debana kote) puis jigeiko. Cette fois ci c est Kawano san (la 1ere dan du cours enfant). J essaie le men par ura, ca passe, le suriage men, ca passe. Le kote, ca passe pas.
(on ne peut pas gagner a tous les coups)
Nous tournons encore, je tombe sur une femme, la quarantaine. Elle ne frappe pas fort mais enchaine a une vitesse hallucinante. Je ne vois jamais partir ses kote.
Je vais inviter Takahashi sensei, il me presse un peu, m accule dans un coin du dojo pour m obliger a attaquer plus. Sur un seme par ura et men sur omote, il me laisse marquer. J arrive a faire un debana kote a peu pres correct.
Je vais ensuite voir Ota sensei. Le keiko est assez court, faute de temps, mais interessant. Je ne le touche pas, mais j essaie dur. Il voit que j essaie de varier. A la fin, il me fait faire des men et salue.
Alors que je fais la queue pour pratiquer avec Fujiwara sensei, Tamura san, un 5eme ou 6eme m invite. Il lance kote, je lui fais suriage men d entree. Je tente le men par ura, ca passe encore!
Il serre les boulons et accelere, sur kote je lui fais suriage men, il enchaine sur do. Il me met 2 beaux debana men. J arrive a lui remettre un men par ura.
Je fais ensuite un cours keiko contre Fujiwara sensei. C est toujours souple et rond, ses kote sont imparables, j arrive a faire un suriage men a peu pres correct, mais elle a tres nettement l avantage sans se fatiguer.
Apres le mokuso, je vais voir Takahashi sensei qui me dit qu il aime bien mon kendo, que c est souple et agreable.
Ota sensei me parle un peu de Marseille ou il est alle avec Sakudo sensei. Il m explique aussi avoir ete plusieurs mois en Allemagne comme expert. Lui aussi m encourage et me dit que chercher a varier son kendo est une bonne chose. Il ne faut pas s enfermer dans toujours les memes techniques et la meme pratique.
Fujiwara sensei m explique qu elle trouve que je mets un peu trop de main droite dans mon kamae, ce qui me cree un temps dans l arme du shinai.
Je vais prendre une douche, George m explique que malheureusement, suite a des changements d emploi du  temps, je ne pourrai pas faire d asageiko avec ses eleves. Tant pis!
Je rentre a l appart et nous allons manger un taco dans une cafeteria mexicaine.
Aye caramba, les jalapenos c est comme le men par ura, ca dechire!

5 mars 2009

Ne pas tourner autour du pot... euhhh du do:

Leves un peu tard, nous allons manger un sandwich dans un cafe et faisons le tour des bouquinistes. Toujours pas de Murakami Haruki ni de Soseki Natsume en occaz...Je trouve quand meme une biographie de Miyazaki Masahiro (oui c est possible...), le seul a avoir remporte 6 fois les championnats du Japon (oui c est possible...)
Apres cela, je me mets en route vers le dojo.
Le cours enfant debute comme a l accoutume, echauffement, suburis, kirigaeshis. Entre adultes, nous travaillons ensuite harai men par omote (5 fois) et harai men par ura (5 fois). Nous faisons ensuite harai kote men puis harai kote kote men. Kano sensei insiste sur le fait que l on doive frapper du pied meme sur le harai et que l on doit chasser le shinai au dela du nakayui sans quoi l adversaire a le temps de ramener sa pointe.
Nous faisons jigeiko avec les enfants puis j invite Hashimoto san, en ayant la pointe un peu basse j arrive a le surprendre plusieurs fois sur men. Je tente la meme chose sur Uchiyama san et ca fonctionne aussi plutot bien.
Le cours adulte commence, les 8emes ne sont pas tres nombreux, les places seront cheres.
Nous faisons kirigaeshi et travaillons uchikomi en nous concentrant sur le seme et l engagement des hanches (toujours...). Au depart sur men puis sur kote. Sasatsuki sensei me gronde gentiment quand il me voit faire mon kote "soumission". "Il faut rester droit, pas tourner!"J ecoute ses conseils, il a l air satisfait de la serie suivante.
Je fais jigeiko d abord contre un gars un peu age, j ai du mal a suivre, ca va vite et c est tres compact, pas d ouvertures ou presque, sa pointe est toujours la. Je tombe ensuite sur un lyceen, ca va vite aussi mais j arrive a trouver son temps sur kote suriage men. Les men suriage men ne passent pas en revanche.
Je fais la queue pour Yamashita sensei, la encore c est un 8eme costaud, il doit faire 1,85m et pres de 100 kilos.
Il est massif mais pas brutal, en tout cas pas avec moi (il a pitie peut etre...). Une ou deux fois j arrive a devier son men et tenter le suriage men mais je suis trop pres. Il me fait des kotes "stratospheriques" qui font des gros "pocs". En tournant apres ses attaques j arrive parfois a le toucher sur hikimen. Il me fait faire deux ou trois men puis je vais voir un vieux 7eme dan dont j ai oublie le nom. Il attaque beaucoup et rogne ma distance pour m obliger a attaquer. Son "special" a l air d etre kaeshido, j en prends des tonnes. Je lui passe men en faisant katsugi, ca l amuse beaucoup. Il varie un peu et fait des nuki men. Il me fait ensuite faire uchikomi et me demande de lui faire faire aussi. Je le salue et nous allons faire seiza.
Je vais voir Yamashita qui me dit que mon kendo est plutot pas mal mais que je ne dois pas tourner autour de l adversaire apres les frappes. "Tourner autour c est vouloir fuir, le kendo, ce n est pas fuir, c est vaincre".
Sur ces bonnes paroles, ma photographe attitree (qui m a rejoint au dojo) et moi rentrons sur Kyobashi pour manger.
Nous avons repere un restau de "nabe"(une sorte de marmite ou l on fait cuire du poisson ou de la viande avec des legumes dans un bouillon) parfait pour nous rechauffer apres cette journee frisquette. En voyant le reste du menu, nous laissons tomber l idee du nabe, le reste a l air trop bon...Brochettes, petits poissons, onigiris grilles au feu de bois, le reconfort apres l effort.

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4 mars 2009

Petit furet du soir, espoir

Apres un okonomiyaki dans un restau de Kyobashi, nous partons pour le Kyocera Dome d Osaka, le stade de baseball de la ville. Amelie etant fan de baseball, nous avions ete voir un match lorsque j habitais a Yokohama. C etait les Giants de Tokyo contre les Bay Stars de Yokohama. Faute de place, nous avions du nous mettre dans les gradins des Bay stars alors qu Amelie supportait les Giants. Pendant la rencontre, elle n avait pas pu s empecher d encourager les Tokyoites, les supporters de Yokohama nous avaient alors  regarde de travers mais ne nous avaient pas trucide. (heureusement, ce n etait pas Paris/Marseille, on serait probablement deja morts et enterres)
Bref, nous allons au stade pour acheter des billets pour la rencontre Buffaloes/Tigers. Les Buffaloes sont une equipe d Osaka pas tres forte, les Tigers sont a cheval sur Osaka et Kobe et sont les "heros" des gens du Kansai. Ils n ont pas particulierement une equipe archi forte mais ils arrivent a tenir en echec les grosses equipes. Retenant des erreurs du passe, nous nous mettons du cote des Tigers pour qu Amelie puisse encourager tout son saoul, sans qu on passe par dessus les ballustrades.
Completement  trempes par la pluie battante, nous prenons un cafe du cote de Morinomiya et je pars a l entrainement.
L echauffement et les premiers exercices du cours enfant ne changent pas, nous nous mettons ensuite entre adultes pour faire uchikomi (10 fois men en traversant a chaque fois la largeur du dojo puis kote kote men et finalement kote kote men do)Nous faisons faire uchikomi aux enfants et d un seul coup, je sens une odeur desagreable...ca sent le sang frais. Je regarde par terre et la je vois des traces de sang quasiment partout sur le sol. J ai un peu la tete qui tourne (oui, je sais, je suis une petite nature...)mais verifie que je ne me sois pas ouvert le pied... Negatif, c est un des gamins qui s est ouvert l orteil mais continue a s entrainer comme si de rien n etait.
Apres l uchikomi, nous passons au jigeiko, j invite Uchiyama san, elle me met un debana kote d entree. J arrive a passer un suriage men, elle me recolle un debana kote puis, plus rien. Nous faisons bois contre bois sur debana men, les kote men ne passent pas.
Je fais ensuite un keiko contre Maeda san. Je ramasse sur kote men, je trouve une solution en ayant la pointe un peu plus basse j arrive a la surprendre sur shikake men mais dans l ensemble, je prends grave.
Le cours adulte debute, c est Hamaguchi sensei qui anime ce soir.Il repete un peu ce qu il a dit la semaine derniere, que le taux de reussite aux passages de grade a Osaka faisait partie des pires au Japon, Que beaucoup de gens ne pensaient qu a marquer et attaquaient avec les bras et le haut du corps, pas avec les hanches. Il nous fait donc faire kirigaeshi sans frappe du pied, lentement et en grand pour nous obliger a engager les hanches. Il nous fait ensuite faire uchikomi a distance issoku, toujours en pensant a engager les hanches avant d agir avec les bras.
Nous faisons ca sur men puis sur kote men (en decompose). Le mawarigeiko commence, je suis contre un gars d Osaka, Otake san, qui avait l air tres fort en kihon et qui se revele...tres fort en jigeiko (etonnant, non?) Il n attaque pas beaucoup, mais tout est tres construit, les frappes sont puissantes et nettes, l engagement des hanches est la... Je n arrive pas a grand chose.
Nous tournons, je tombe sur un gars du Kokushikan (Hirano san, un haut grade est venu le voir en le felicitant et lui disant qu il a vu les photos...certainement dans un mag de kendo), Yoshida san.
Kokushikan+reussite en compet nationale=je vais prendre. Mes equations sont justes. Il menace men et me colle kote, il menace kote, je prends men, j ai l impression d avoir commence le kendo hier...
Nous partons inviter les hauts grades, je me mets dans la file de Sugie sensei, un huitieme. Je prends quelques photos et videos en attendant mon tour. Sugie sensei a un kendo plutot souple et laisse des ouvertures. Mon keiko se passe bien, il me laisse faire quelques mens, hoche de la tete sur un hikimen. Je le salue et vais inviter une etudiante de l universite d Osaka. Elle protege beaucoup, mais je lui passe quelques mens en doublant. Elle cherche beaucoup debana kote mais est souvent un peu courte ou un peu lente ce qui me permet de faire nuki men. J invite ensuite un autre etudiant, il n attaque pas vite mais tres fort, j ai l impression d etre en face d un judoka. Ca pousse dur...J ai du mal a le marquer parce qu il avance systematiquement des que je lance. Je lui mets un gyakudo (merci David) et me fais inviter par un Japonais de la cinquantaine dont j ai oublie le nom. Il travaille beaucoup a contre temps, en armant en grand ou en faisant katsugi. Je suis un peu surpris au debut puis je lui mets des kote et un gyakudo. Le taiko raisonne, c est la fin du cours, un petit kirigaeshi et c est fini.
Je vais voir Sugie sensei, il est vraiment sympa et souriant. Il me dit que c est bien, que j ai lance de bonnes techniques. "Tu dois toujours prendre le dessus, que ce soit par l esprit ou par le sabre. Ta pointe ne doit pas systematiquement passer par en dessous. Coupe par dessus." me dit il.
Je le remercie et lui dis que mon engagement des hanches n est pas suffisant non plus. Il rigole, "les grands, ils n ont pas besoin d engager les hanches, ils ont les bras trop longs, ce sont toujours les petits qui engagent le plus, ils n ont pas le choix!"
Sur ces bonnes paroles, je vais saluer les autres pratiquants et vais a la douche. (Amelie m a rejoint et m a apporte du gel douche, sans quoi, je sentirai encore le vieux yak)
La, Kano sensei me demande, "tu es la jusqu a quand deja?" "jusqu au 12 mars mais mon dernier entrainement sera la 11." "dommage, j ai une nouvelle extraordinaire".
Intrigue, je lui demande pourquoi il est si mysterieux. Il me repond que Ishida Kenichi (celui de la video de passage de 8eme dan que vous avez tous du voir) sera le sensei en charge des enfants a partir d avril!ARGGGGGGGGGGGGGGGGGG! J aurai pu m entrainer avec Ishida sensei.
Amelie et moi, sortons du dojo, marchons dans le parc du Chateau d Osaka pour rejoindre la gare et tombons nez a nez sur un furet. Malgre la pollution, il y a des petites bebetes comme ca a Osaka, c est rassurant.
Nous nous rendons ensuite chez Guillaume et Akiko, et discutons jusque tot le matin en mangeant un gateau de la patisserie Rapin (ils ne s avaient pas que lapin s ecrit avec un L).

Nous faisons aussi un coup de Tangram (le casse tete) et personne, meme Akiko, la pro de ce jeu, n arrive a faire une baleine avec les pieces...

3 mars 2009

Kirigaeshi mon amour

En debut d apres midi, nous retrouvons Audrey, une copine de fac, dans un cafe de Shinsaibashi et discutons un peu. Je m apercois qu a la table d a cote, un homme fait passer des entretiens d embauche. Je suis un peu surpris, il y a du bruit, de la musique, on a deja du mal a s entendre, alors passer un entretien ici... En tendant un peu l oreille, je comprends qu il cherche des temps partiels pour travailler dans ce cafe. En 2 heures de temps, il en fait passer 3! Les cafetiers ne connaissent pas la crise apparemment...
Je laisse Amelie et Audery a leur cafe et pars au Shudokan pour recuperer mon armure. Je dois rejoindre George (l Ecossais, il n est pas Anglais...j ai failli declenche un incident diplomatique...) devant l ecole ou il enseigne, a quelques centaines de metres du chateau d Osaka.
Je rentre donc au Shudokan, prends mes affaires et en partant, croise Fujiwara sensei (la 6eme dan plutot rondouillarde) qui me demande si je me repose aujourd hui. Je lui reponds que je vais m entrainer au Yoseikai,de facon enigmatique elle me souhaite bon courage.
Je me perds en cherchant le lycee de George (c est toujours comme ca...) mais y arrive finalement.
Nous prenons ensemble le metro et allons a Namba. Le dojo ou nous allons nous entrainer est a l interieur du Osaka furitsu taiikukaikan, la ou se passent les competitions de sumo a Osaka.
Lors de ces competitions, la tele NHK requisitionne le dojo pour y installer leurs regies, ils sont donc deplaces dans une salle de basket.
Jusqu a vendredi ils peuvent utiliser le dojo, j aurai donc la chance de le tester.
Arrives sur place, j avoue etre bluffe par la beaute du lieu. Le bois tres clair et brillant, l autel tres epure. Ca donne envie de pratiquer. George me presente au sensei en charge , Tasaka sensei, 7eme dan. Nous commencons par 6 kirigaeshis puis c est jigeiko.
Je vois un sensei qui fait un jigeiko marrant avec un 1er dan (?). Les 2 hommes semblent bien se connaitre, ca rigole, ca fait n importe quoi. Le 1er dan qui a l air d avoir la cinquantaine passe s amuse a pousser le sensei, fait non non quand il ramasse des ippons. Je me dis que l ambiance est sympa ici!
Ils finissent leur simili jigeiko. Je salue et la le sensei (Kuni sensei a priori) me fait signe de faire kirigaeshi en faisant une sale tete. Un peu surpris, je commence un kirigaeshi ample et rapide. La il m arrete, me repousse de la main et me dit "non, slowly!". Je comprends que je suis tombe sur un sensei de la vieille ecole qui n aime pas les gaijins, ca commence bien... Je m execute, il me fait faire l equivalent d une dizaine de kirigaeshi, en modifiant sans arret le nombre de men avant men arriere, ce qui me fait frapper dans le vide au debut et le fait visiblement jubiler...
Apres ces kirigaeshis, il veut me faire faire uchikomi sur men, je lance men, le depasse, il me pousse dans le dos, je fais ca une bonne trentaine de fois, et il me demande de faire kote men, cette fois ci une dizaine de fois. Au bord de la rupture, il me demande de refaire kirigaeshi. C est reparti pour 3 largeurs aller-retour. Je le salue et vais voir ailleurs.
J invite Tasaka sensei apres une petite pause... La c est vraiment different, il fait du hikitate keiko, il laisse des ouvertures, essaie de me faire trouver l opportunite sur debana men, rectifie mon kote.
Il me dit que je dois continuer tout droit apres les frappes et pas tourner autour de l adversaire comme j ai l habitude de le faire. Il a l air assez satisfait.
J invite ensuite Shimokawa sensei, un autre 7eme. Il est tres tonique et souriant. Je prends des tonnes de debana kote. Je reussis presque un makiage, il lache une main et arrive a parer mon men avec son shinai. Il sourit et me fait un "hoo, c est bien, c est bien..." Je ne lui passe rien ou presque, mais c est detendu, bon enfant. Il me pousse a concentrer mon seme et a faire men.
J invite ensuite George, toujours une pointe tres basse, je ne peux pas agir dessus a part en faisant uchiotoshi. Je prends 2 beaux debana men assez rapidement. J arrive a coller un kote yokomen. Il me touche sur tsuki mais c est un peu faiblard. J arrive a passer un men "bourrin", il veut me controler avec la pointe, mais la pointe glisse et je vais jusqu au tai atari.
Il me laisse marquer le dernier ippon et je vais inviter un sensei tres age (apparemment plus de 80 ans) impossible de lui mettre un shikake men, il fait automatiquement kaeshi do ou suriage men.
Des que je me retourne, il est la et je prends men. Il fait tres peu de mouvement, mais tout ou presque est efficace. Les kote par en dessous par contre fonctionnent.
Il me fait faire de l uchikomi et je m arrete la.
Il reste environ 3 minutes mais je suis trop rince.
Je vais saluer les differents senseis, le plus vieux me dit qu avec des gens de son age, il faut lancer des qu on voit une ouverture et ne pas chercher a faire compliquer. Tasaka sensei, me redit que je dois aller tout droit apres mes frappes, Shimokawa sensei me demande d ou je suis, quand il apprend que je suis Francais, il me dit," oui, Sarkozy president and his beautiful italian woman..." C est ca aussi la France...
Le 7eme particulierement deagreable ne me dit rien et me salue parce qu il y est oblige, ca fait toujours plaisir!
George me dit qu il ne se sentait pas tres en forme et que la prochaine fois il se donnera plus.
J avoue qu apres mes kilometres de kirigaeshis et uchikomi non plus je n avais pas la patate olympique...
Une douche et je rentre a l appart manger un sandwich avec un petit the vert

2 mars 2009

Bistro, agneau, et mousse a gogo

Ce dimanche, nous sommes invites par Guillaume a participer a un repas avec des personnes qui etudient le francais. Tous ne se connaissent pas, mais par le biais de Mixi (l equivalent du facebook japonais mais qui existait avant...) ils ont pu se donner rendez-vous dans un restaurant francais de Shinsaibashi, le bistro d Anjou.
Ledit bistro est connu des Francais d Osaka parce qu ils font une cuisine vraiment sympa pour un prix tout aussi sympa.
A ma table, des Japonaises qui etudient le francais depuis plusieurs annees,  l une d elle a travaille 2 ans a l Ambassade du Japon a Paris, une autre a passe son enfance en France et a etudie la philosophie.
Nous parlons de tout et de rien en mangeant de l agneau, de la mousse au chocolat au grand marnier...
Apres le repas, Guillaume decide de nous amener dans un cafe. Etant presque une quinzaine, un dimanche apres midi, trouver un cafe qui puisse tous nous contenir s avere difficile. Apres quelques circonvolutions dans Shinsaibashi, Guillaume finit par trouver un cafe ou nous continuons nos discussions. Lucas, le fils de Guillaume, s en prend au chat du cafetier (tel pere tel fils!).
Shizuka, la personne qui a etudie la philosophie nous fait bien rire, nous parlons des gauchers et elle nous dit avec beaucoup d aplomb: "c est vrai qu il y a beaucoup de gauchistes en France!...euh pardon de gauchers mais des gauchistes aussi!"
Nous venions de parler d humoristes politises en France et notamment de Bedos, comme quoi ca l avait marquee...
Nous nous quittons vers 17h30 et rentrons a l appart pour telephoner a nos grands-meres (fete oblige) et nos parents (pas de tremblement de terre, tout va bien).
Nous resortons manger un morceau dans un izakaya, Za watami, pres d ou nous habitons. Les plats sont originaux et appetissants mais le service est un peu longuet. Nos voisins de table arrivent visiblement plus qu emeches et l un d eux manque de se prendre un mur. Ils parlent super forts et rient encore plus forts...
Notre diner avale, nous rentrons prendre notre quota de sommeil, demain je suis invite dans un autre dojo et un Anglais m attend de pied ferme...

1 mars 2009

Qu est ce qu elle me veut celle la?

Partis du cote de Shinsaibashi pour prendre notre bain de foule du week end, nous revoyons les boutiques ou nous avions l habitude d aller, la papeterie a l ancienne, les bouquinistes, les magasins de fringues et de chaussures (aie, ca pique les yeux!)
Nous faisons quelques photos au passage et decidons de remonter l artere commercante Shinsaibashisuji pour arriver a Namba, le quartier ou nous travaillions.
A Namba, nous flanons un peu et choisissons de faire dans l inedit.Peu avant que nous quittions Osaka, un nouveau mall avec des jardins etages avait ete construit, le fameux Namba parks. N y ayant jamais mis les pieds, nous nous dirigeons vers ledit mall.
Au detour d un couloir, je sens le regard d une Japonaise sur moi, je laisse passer une seconde sans regarder dans sa direction, mais elle continue a me fixer. Je finis par tourner la tete en me disant qu est ce qu elle veut celle la? et la, je reconnais Tomomi, une Japonaise avec laquelle nous travaillions et accessoirement une des meilleures amies de Yoshiko (avec qui nous avons dejeune hier).
La probabilite pour que nous la rencontrions par hasard est quasi nulle mais nous l avons fait. Dommage qu il n y ait pas un jeu a gratter ou un truc comme ca dans le coin. Le plus fort est que Tomomi n habite pas a Osaka mais a Kyoto, ce qui rend la rencontre encore plus fortuite...
Nous discutons un peu, faisons quelques photos et echangeons les adresses mail pour se faire un restau avant notre depart.
Nous montons a pied tout en haut de Namba Parks et faisons quelques photos de nuit. Je regrette le trepied et l appareil de pro pour faire des photos impeccables mais le petit Panasonic s en tire quand meme bien.
Nous prenons le metro jusqu a Tennoji pour aller manger de l Ayu no shioyaki (un poisson grille au sel, un plecoglossus altivelis pour etre precis). Nous rentrons dans le restau ou nous avions mange le meilleur mais on nous dit que ce n est pas encore la saison, aie caramba! Encore rate!
Nous commandons un Hokke no shioyaki a la place. C est un autre poisson, un peu plus grand, mais bourre d arretes. C est bon mais ca ne vaut pas l ayu... Nous goutons a leurs sushis de thon, leurs makis de kani miso (cervelle de crabe) et... nous payons une tranche d espece protegee, du sashimi de baleine. Je sais, je sais, vous allez dire que c est mal, j ai pense la meme chose la premiere fois ou on m a oblige a en manger, mais une fois que vous avez goute...vous etes foutu. La barriere entre poisson et viande est tellement tenue...Que ce soit au niveau texture, gout, couleur, c est bluffant.
Nous finissons notre repas et rentrons a l appart, Amelie a achete quelques fraises de Shikoku, le dessert est tout trouve.

28 février 2009

Yoshiko, tororo, kendo:

Aujourd hui, nous avons rendez-vous avec Yoshiko, une copine qui travaillait avec nous a Osaka.
Nous nous retrouvons a la gare de Kyobashi et partons en quete d un restaurant. Elle nous apprend qu il y en a un tres sympa au 38eme etage du building twin 21. Nous prenons l ascenseur et arrivons dans un restau super classe avec une vue imprenable sur Osaka. On nous place du cote du Chateau, je vois donc le dojo ou j irai taper des gens tout a l heure. Il n a pas bouge pendant la nuit, je suis rassure.
Nous discutons un peu et commandons du sashimi pour Yoshiko et moi et des bouchees de poulet a la sauce barbare (vous vous souvenez). La serveuse commence par nous apporter un plat enorme de tofu, une grosse salade, une soupe de miso avec des morceaux de thon, du riz complet et... un grand bol de tororo (de l igname rapee, la couleur et la consistance rappelle certaines secretions masculines...cf photo). Un peu surpris par la quantite des produits, nous commencons a manger tranquillement. Le sashimi est bon mais un peu trop froid a mon gout et il n y a pas de maguro (thon rouge). Comme Yoshiko commence le travail a 15h30, nous nous rapprochons de la station de metro et prenons un cafe. Yoshiko travaille maintenant dans une ecole de francais du cote de Yotsubashi. (quartier d Osaka) Un peu apres 15h, nous la laissons partir et allons a Book off, une chaine de librairie d occasion qui fait aussi des cd et jeux videos. Nous cherchons des livres de Murakami Haruki (je vous recommande La course au mouton sauvage pour ceux qui ne l auraient pas lu) en japonais, mais ne trouvons presque que des livres de Murakami Ryu (un autre tres bon auteur, mais tres tres trash).
Amelie me trouve un bouquin sur les regles d arbitrage et les shiais en kendo, ma collec va s etoffer un peu, cool!
L heure fatidique approche, je vais au dojo.
L entrainement enfant commence par les echauffements, suburi et autres, puis c est Fujiwara sensei, une femme qui doit avoir entre 30 et 35 ans, 6eme dan qui nous coache.
Elle commence par nous faire faire kirigaeshi, kirigaeshi sur do. 21 men kaeshi do X 3. Uchikomi sur men 5 fois en un souffle, puis travail sur le seme men. Elle insiste sur le fait que faire un seme n est pas juste faire un pas, c est "tsumeru", raccourcir la distance pour se mettre en disponibilite d attaque. Elle nous fait donc d abord travailler en dynamique, seme, men puis en decompose, seme, attente d une seconde, men. Le truc marrant, c est que certains grades comme Hashimoto, n y arrive pas. S il s arrete apres le seme, il est desequilibre. Le point sur lequel veut insister Fujiwara sensei, c est qu entre le seme et l attaque, la posture et la pointe ne doivent pas bouger. Nous faisons des jigeikos. Je ramasse avec Hashimoto mais lui met  2 ou 3 trucs.
Le cours adulte est anime ce soir par Izumita sensei, il nous fait faire pas mal de suburi et de deplacements sans armure. Il rigole a un moment et dit aux autres pratiquants "Au niveau kiai, vous ne devez pas etre en dessous, de, c est quoi deja votre nom? Aramendy, c est ca?"
Flatte, meme s il n y a que ca de bon, le kiai, je continue les exercices. Nous mettons l armure et faisons kirigaeshi puis uchikomi sur men. De toma puis de issoku ito no maai, sans degrader la posture. Meme exercice sur kote men.
Les mawarigeikos commencent, je tombe sur Horita san, encore un cinquantenaire qui doit etre 2eme ou 3eme dan. Il arme un peu trop grand j ai donc tout le temps de faire debana kote ou suriage men.
Je me retrouve ensuite contre un lyceen, qui n a pas un kendo de lyceen, il n attaque pas beaucoup et surtout pas de tres loin. Ca me facilite la tache, je me sens moins en danger qu avec les fusees habituelles.
Je fais la queue pour pratiquer avec Izumita sensei. C est la premiere fois depuis que je suis ici que je vois un 8eme faire hikitate keiko,  c est a dire qu il adapte son niveau de kendo a celui de son adversaire, ce qui donne l impression d un combat equilibre et surtout permet au pratiquant de se liberer, de ne pas craindre de se faire laminer.
Une etudiante de l universite de l education d Osaka fait un keiko magnifique, je suis vraiment jaloux.
Je commence mon keiko tranquillement, je tente un hari men, il se deplace, je rate mon men et me lance "dommage".
Je lui fais un gyakudo, il me fait le meme sur la sequence d attaque suivante. Il m oblige a accelerer un peu, mais mon tendon d achille me fait mal alors j ai du mal a suivre. Au bout d un moment, il me dit "tu as mal au pied non?" "au tendon d achille un peu". Il me fait faire un petit uchikomi et me dit de bien me soigner.
Je pratique ensuite avec Tamura san, un 5eme dan. Il a l air un peu creve, j arrive a lui mettre quelques beaux points mais toujours en ojiwaza. Au bout d un moment, il me dit que le kendo c est "se contruire rapidement une posture". Il veut me faire comprendre que je prends trop de temps pour me remettre en kamae et attaquer. Il y a trop de ruptures. Suivant son conseil, j essaie d enchainer les attaques et d etre disponible plus rapidement. Il a l  air content. J invite finalement Fujiwara sensei. Elle a un kendo marrant. Elle est tres ronde, mais super rapide et souple. Elle me fait le coup de l attaque circulaire (elle fait un cercle avec son shinai dans son seme et lance men). Ses suriage sont superbes, elle donne l impression de se balader et de n utiliser pas la moindre force. Je lui fais une routine d attaque habituelle, men, tai atari, frappe sur son shinai de bas en haut pour lui faire lacher une main et hiki men. Mais la, je vois son shinai voler...je l ai desarmee. Pas fier de moi, je vais m excuser, en lui disant que ce n est pas du beau kendo. Elle me repond souriante qu en competition elle aurait pris hansoku, qu elle avait "perdu", que son te no uchi etait trop leger a ce moment la.
Nous parlons un peu de ashi kamae,je lui explique avoir modifie la hauteur de mon talon gauche pour etre plus disponible. Elle me confie avoir une idee d exercice pour la semaine prochaine a ce propos.
Izumita sensei me redit de bien me soigner.

Je rentre a la maison et nous allons manger ce que la Coree a invente de mieux apres le kimchi ( chou epice marine), j ai nomme le Yakiniku! (barbecue coreen)
On prend des proteines en pensant a vous.

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