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Un mois sous le men
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26 février 2009

Palais et men imperial:

Nous avons decide de nous lever tot pour partir a Kyoto et visiter le Kyoto Gosho, le palais imperial de Kyoto. Leves aux aurores, nous nous preparons et au moment de sortir, nous nous apercevons qu il pleut a torrent. La visite etant essentiellement en exterieur, nous hesitons un moment a y aller.
On ne s est pas leves a 6h30 pour se degonfler!!
Nous partons a la gare Keihan de Kyobashi et prenons un express jusqu a Gion shijo (Shijo est l une des arteres principale de Kyoto). De la, faute de temps, nous prenons un taxi jusqu au bureau d admission. En effet, la particularite du palais imperial et raison pour laquelle nous ne l avons jamais visite en 5 ans au Japon est qu il faut absolument s inscrire sur une liste de visiteurs, remplir un papier et fournir son passeport. Sachant qu il n y a que 2 visites par jour, l une a 10h, l autre a 14h, et qu il faut avoir fait les formalites au minimum 20 minutes avant le debut de la visite, nous avions laisse tomber l idee, trop complique. Nous arrivons comme des fleurs, sous la pluie battante et nous inscrivons en 2 minutes. Ca avait l air complique, ca ne l etait pas tant que ca.
Une pause cafe et nous penetrons enfin dans l enceinte. Nous attendons dans une salle ou on nous passe un historique en anglais et une explication sur la visite a venir. Je suis un peu surpris de voir qu il n y a aucun Japonais dans l assistance, seulement des gaijins.
Je sens la crainte en moi grandir...et elle se confirme. La guide allume son micro et nous gratifie d un "good morning". J esperais une visite en japonais pour me refaire l oreille sur des themes historiques et architecturaux, je repasserai...
Nous visitons d abord les pavillons reserves a l administration, les jardins, puis les pavillons residentiels. A vrai dire, nous n avons pas acces a l interieur des batiments, et nous sommes chaperonnes par des gardes en impermeable et oreillette. Copy that Jack, send me the map on my PDA! La pluie a cesse, le temps est toujours menacant mais nous pouvons prendre quelques photos. Des Francais se plaignent de ne pas comprendre la visite parce qu elle est en anglais...Sniff, des fois j ai honte! Au bout d une heure, nous sortons de l enceinte, prenons le metro et rejoignons la Shijo en metro. Nous nous promenons, Kyoto nous fait toujours du bien compare a Osaka, les rues sont perpendiculaires (copiees sur le modele traditionnel chinois) et tres larges. Nous respirons.
Nous faisons un tour du cote du marche traditionnel de Nishiki. Nous faisons quelques photos des etales proposant des specialites kyotoites, notamment les tsukemono ( des legumes marines) et de gateaux a la cannelle. Nous remontons jusqu a l endroit ou nous avons l habitude de manger les meilleurs tonkatsu (porc pane a la japonaise) du coin et...rideau! Le restau n existe plus ou a demenage mais rien n est indique...Tirailles par le chagrin et la faim, nous grimpons en desespoir de cause au 8eme etage du building Hankyu. Nous trouvons un restau de tonkatsu justement et lui donnons sa chance. Il est plutot bon mais en deca de celui qui a ete deplace/ferme. La particularite et le cote amusant du restaurant venait du fait qu il fallait ecraser ses graines de sesame  pour faire la sauce servant a assaisonner la salade de chou accompagnant le porc. Dans celui ou nous mangeons la sauce est toute prete, bonne, mais toute prete. Je ne pourrais pas entendre crier les graines sous mon gros pilon. ( je travaille ma force de frappe)
Le repas consomme, nous allons au Yasaka jinja, le sanctuaire Yasaka. Sans rentrer trop dans les details, il faut distinguer au Japon les temples ( tera, -ji) des sanctuaires (jinja, jingu). Les uns sont bouddhistes, les autres shintos. Meme si le syncretisme est pousse a l extreme, il faut en tenir compte. La parenthese culturelle etant close, nous allons du cote de Gion.
Ceux qui ont lu ou vu (beurk) Memoires d une geisha se rappelleront peut etre qu il s agit du quartier ou sont concentrees geishas et maikos (les apprenties). Nous faisons quelques photos de salons de the anciens et repartons pour Osaka.
De retour au cours enfant, tout se passe comme a l accoutume. Course, echauffement, suburi, kirigaeshi, uchikomi et...ai kakari shiai! Cette fois les regles ont change, ce n est plus en 5 points mais 3. Il ne suffit plus de toucher pour remporter un point, il faut "maai o kiru" litteralement couper la distance, c est a dire, soit faire une technique vers l avant et passer son adversaire, soit faire des hikis et s eloigner suffisamment de l adversaire. Ca complexifie la tache et moi qui ai du mal a me bouger, je suis oblige de me faire violence. Je perds 2 fois d affilee, et gagne la 3eme avant de perdre encore. Ca promet.
Je fais ensuite jigeiko avec les enfants, puis avec Sato san, une femme qui doit etre 3eme ou 4 eme dan. J ai vraiment du mal avec elle, je mets quelques beaux mens mais elle me colle plein de debana kote et men kaeshi do.
Bien creve j attaque le cours adulte. Les 8emes sont la en masse, il sont 6.
La non plus le programme ne change pas, kirigaeshi, uchikomi, et mawarigeiko. Je tombe sur des jeunes lyceens mais qui ne semblent pas faire de kendo depuis tres longtemps, ca se passe plutot bien, j en desarme un au passage. Le dernier par contre vient de Nara et est tres veloce.  Ca tourne un peu au shiai mais on rigole bien.
Je cours prendre une file et invite Kamizaki sensei. Je ne l avais jamais vu, il semble plutot jeune et physiquement baleze.( A peu pres comme Hirai, 1m85 90 kilos au moins). Lors des tai ataris j ai l impression de prendre un mur, mes cervicales craquent deux fois mais je continue. J envoie, j envoie, j envoie, il fait suriage men, suriage men, suriage men...Il me desarme alors que je viens de faire un hiki men. Je le salue mais il ne m envoie pas de men devastateur. Il me fait faire kirigaeshi.
J invite ensuite Sasatsuki sensei. Sur les deux premieres attaques tout va bien, je suis a ma distance, je rentre et lance. Il finit par manger la distance et est toujours sur moi. Il m asphyxie, des que je me retourne, je dois attaquer ou reculer, si je recule, je prends, si je lance, je prends... A bout de souffle, il me demande de faire uchikomi. Je donne tout ce que j ai. Ca doit etre pathetique vu de l exterieur... Je fais un break et vais inviter Koyama sensei, le jeune remplacant de Shimoda sensei qui s occupe du cours enfant. Il va tres vite et a un kendo tres propre, c est agreable et beau a regarder. Il me menage et me laisse engager.
Je le feinte en faisant un truc que je viens de voir faire par un 8eme, la premiere partie marche mais pas le men qui devait suivre. Il sourit en me disant " c est dommage". Il marque le dernier ippon et je vais inviter Hayashi san. Il a commence le kendo tardivement mais est prof de judo. Il est du genre petit et trapu. Des la premiere attaque, je comprends bien le cote judoka. Il est dense et ferme sur ses appuis, un peu bourrin dans ses frappes aussi...On rigole bien, je le desarme presque et lui colle deux mens. Il revient plus motive qu avant et joue au bulldozer. Nous arretons sans faire de ippon shobu car trop creves.
Le cours fini, Kamizaki sensei me dit que c etait un bon keiko, que je suis tres "yawarakai" (souple) au niveau des poignets, ce qui est un avantage. Je lui retorque que oui mais que mes frappes aussi sont "yawarakai" (ici dans le sens mou). Il rigole et me demande depuis quand je fais du kendo, 4 ans, il rerigole. " Il m a fallu 20 ou 30 ans de pratique pour commencer a avoir des frappes correctes alors ne t en fais pas."
Sasatsuki sensei me dit "Alors tu etais fatigue? C est bien mais avec ton gabarit, tu devrais faire kote par dessus, bien droit."

Je prends une douche et rentre manger des nouilles en compagnie de ma nouille preferee. (^0^)
A demain pour de nouvelles aventures.

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Commentaires
A
C est effectivement la riviere aux canards (kamo: canard). Les arbres ne sont malheureusement pas encore en fleurs, les cerisiers ce n est que premiere semaine d avril dans le Kansai. Par contre les pruniers sont eux deja fleuris (comme illustre par la photo au Palais imperial), mais ils sont plutot rares.<br /> J en aurais bien mange du canard soit dit en passant, mais il n y en avait aucun a l horizon...La riviere aux canards c est tres surfait!
F
Magnifique reportage photo sur Kyoto...N'etait-ce pas la "duck river "que tu as photographiée....Car ca y ressemble bien....Les arbres sont déjà en fleur ????
N
C'est bien si tes poignets sont "yawarakai" ... tu lui a pas avoué que c'était grâce à une pratique assidue typiquement française ? xD<br /> <br /> C'est dingue, tout tourne autour de cette foutue souplesse...
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